Le royaume désertique d’Arabie saoudite, longtemps synonyme de richesse pétrolière, pourrait bientôt produire et exporter un produit moins probable: le saumon d’élevage.
Vikings Label FZC, une société détenue majoritairement par des investisseurs norvégiens, envisage de lancer le premier projet d’élevage de saumon du pays dans le but de fournir aux consommateurs saoudiens jusqu’à 5 000 tonnes de poisson d’eau froide chaque année d’ici à 2023. Cette installation coûtera environ 90 millions de dollars, et la société en demande 25 millions aux investisseurs, a déclaré le président-directeur général Lukas Havn dans une interview.
Des investissements considérables sont prévus
Jusqu’à présent, un investisseur saoudien, Hani Al-Saleh, PDG de la société de services de transport Arabian Hala, a annoncé des fonds pour le projet, a déclaré Havn. Vikings Label est également en pourparlers avec des banques saoudiennes et le Fonds de développement industriel saoudien.
Voici une vidéo parlant de ces projets :
Des entreprises de produits de la mer comme Vikings Label voient des opportunités de croissance en Arabie saoudite, qui favorise de plus en plus des modes de vie et des habitudes alimentaires sains dans le cadre de la stratégie plus vaste du prince héritier Mohammed bin Salman visant à restructurer l’économie et à transformer la société. L’aquaculture est l’une des entreprises où les autorités saoudiennes espèrent attirer des investissements. Le label Vikings serait la première ferme salmonicole du pays, selon le programme national de développement de la pêche du gouvernement.
Construction des fermes en cours
La société espère commencer à construire des aquariums et d’autres installations d’aquaculture au nord de la ville de Jeddah, au bord de la mer Rouge, au cours du premier trimestre de l’année prochaine, a déclaré Havn.
La ferme sera construite de manière extensible, de sorte que la production puisse atteindre 10 000 tonnes. Les autorités saoudiennes veulent presque doubler la consommation de poisson par habitant dans le pays, pour atteindre 13 kilogrammes d’ici la fin de 2020 et 22 kilogrammes, la moyenne mondiale, d’ici 2030.