Le gouvernement canadien fait face à une pression croissante pour annoncer les résultats de son examen d’un contrat d’armement lucratif avec l’Arabie saoudite, plus de neuf mois après la première annonce de l’enquête suite au meurtre du journaliste Jamal Khashoggi et à la guerre en cours au Yémen.
Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré à la fin du mois d’octobre que son gouvernement suspendait l’approbation des nouveaux permis d’exportation d’armes pour l’Arabie saoudite en attendant l’examen indéfini, mais de nombreux Canadiens se demandent pourquoi il a fallu si longtemps pour arriver à une conclusion.
Une lettre ouverte envoyée
Un groupe d’organisations de la société civile, y compris Amnesty International, a écrit cette semaine une lettre ouverte à Trudeau, dans laquelle il déclarait que lors de la préparation des élections fédérales d’octobre, les Canadiens exigent une réponse sur les résultats de l’examen.
Ci-dessous une vidéo en anglais relatant cette nouvelle :
La lettre est arrivée alors que les universitaires et les militants intensifiaient également leurs efforts pour faire pression sur Ottawa afin qu’elle annule l’accord de 11,3 milliards de dollars destiné à l’exportation de véhicules blindés légers fabriqués au Canada en Arabie saoudite, les militants affirmant qu’il existe des preuves crédibles. La coalition dirigée par les saoudiens et les émirats arabes unis utilise les armes canadiennes dans la guerre dévastatrice au Yémen.
Un accord déjà négocié il y a longtemps
L’accord en Arabie Saoudite conclu avec General Dynamics Land Systems, une société basée en Ontario, visant à exporter des VBL, a été négocié en 2014 par le gouvernement conservateur précédent, dirigé par le premier ministre Stephen Harper.
Trudeau avait précédemment affirmé qu’il serait extrêmement difficile de rompre le contrat d’armement, estimant que l’amende pourrait dépasser 760 millions de dollars.