Célèbre dans le monde entier pour son pétrole, le royaume d’Arabie Saoudite est aussi très traditionnel. Son système de succession est très atypique et la famille royale joue un rôle très important au sein de celui-ci. L’imbrication des différents acteurs dans ce pays reste assez fascinant vu son originalité.
Un système de succession adelphique
Le système de succession en Arabie saoudite est adelphique, c’est-à-dire que le pouvoir passe de demi en frère d’une même génération. Contrairement à l’Europe où il demeure patrilinéaire, de père en fils, les demi-frères issus des autres unions des rois peuvent également être élus héritier. Mais à partir de 1992, la loi sur la succession devient un tantinet floue. Elle prévoit en effet que le pouvoir ne peut être transmis qu’au plus apte des enfants et des petits enfants. Il arrive donc que certains princes sautent leur tour dans l’arbre généalogique au gré de leurs compétences.
Les guerres fratricides pour le pouvoir
A cause de cette loi peu éloquente, il existe plusieurs factions qui s’opposent au sein même de la famille royale. La nomination des héritiers donnent lieu généralement à des guerres fratricides acharnées. Il arrive même que le prince le plus fort et qui l’emporte lors de ces confrontations est désigné pour accéder au trône. C’est une interprétation un peu à la lettre de la loi quand on dit « le plus apte ».
La famille royale, une classe sociale en soi
Et pour ne rien arranger, la dynastie saoudienne compterait plusieurs milliers de membres, dont environ 4 000 princes, descendants du roi Abdel Aziz. Cela résulte notamment des mariages multiples des souverains. Du fait de ce nombre très important, la famille royale constitue pratiquement une classe sociale en soi. Aisée et puissante, cette « jet set » multiplie les demeures luxueuses et les voyages. A savoir : pour subvenir à leurs besoins, les princes et les princesses touchent, chaque mois, des indemnités à hauteur de plusieurs milliers d’euros.