L’éducation est un droit fondamental pour tous les Hommes, donc également pour les femmes. Néanmoins, le pouvoir de la femme en Arabie Saoudite est quasi inexistant. Plusieurs obstacles entravent l’accession des femmes à l’éducation dans ce pays. Dans une société où la femme n’est destinée qu’à s’occuper de son ménage, son éducation est considérée comme superflue, voire inutile.
Le système de tutelle masculine
C’est un système saoudien qui confère au tuteur des femmes de décider de son style sa vie et, entre autres, de son éducation. Les filles saoudiennes ne peuvent étudier qu’avec le consentement de leur tuteur masculin. Il peut s’agir de son père, de son oncle ou de son mari, selon les circonstances. Le veto de ce tuteur peut intervenir à tous les niveaux de scolarité, même jusqu’à l’université ou dans le milieu du travail. De plus, pour les études supérieures, l’aval de ce tuteur est obligatoire dans le choix de la filière ou de la spécialisation. C’est pourquoi la majorité des étudiants saoudiens à l’étranger sont des femmes dans le but d’échapper à ces restrictions « abusives ».
Le système éducatif saoudien
Les écoles saoudiennes sont non mixtes. De ce fait, la qualité des infrastructures des écoles pour femmes est nettement inférieure, en plus des champs d’études limitées. Dans les écoles supérieures, quelques programmes leur sont même fermés. L’ingénierie, l’architecture ou les sciences politiques en sont des exemples. Certains témoignages rapportent que les étudiantes sont même envoyées dans des bâtiments détériorés et des bibliothèques peu fournies.
La convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (cedaw)
L’Arabie Saoudite l’a ratifié, ce qui oblige le gouvernement à mener des actions pour éliminer toute forme de discrimination de sexe, notamment en ce qui concerne l’accès ainsi que l’orientation universitaire et professionnelle. Pourtant, en 2008, le comité de supervision de cette convention a clairement qualifié la situation de préoccupante, en parallèle avec la volonté du gouvernement à lutter contre les discriminations. L’accès égal pour l’éducation a encore du chemin à faire dans ce pays.