Sans grande surprise, l’Arabie Saoudite est un pays où l’Islam règlemente la vie quotidienne. Même le roi, chef suprême de l’Etat, a les mains liées face aux restrictions du Coran. Mais la loi saoudienne est-elle si dure ? Pour ceux qui ne le savent pas, elle fait encore partie des pays où la peine de mort sert de sanction pour les infractions les plus « immondes » jusqu’à ce jour.
Les causes de la peine de mort
La loi islamique condamne officiellement à mort le meurtre et le viol. Cependant, l’évolution des mœurs et l’attachement (quelque peu extrême) aux droits de l’homme a élargi le champ de cette peine à d’autres niveaux. Les infractions les « moins graves » qui méritent la mise à mort sont le vol à main armée et le trafic de drogue. Viennent ensuite la sorcellerie et l’adultère. Etant un pays très pudique, le gouvernement saoudien va même jusqu’à condamner à mort les homosexuels et les adeptes de la sodomie. Les méthodes de mise à mort saoudiennes s’inspirent généralement des temps anciens : la décapitation avec un sabre ou la lapidation pour les époux/épouses infidèles.
Les exécutions en chiffres : 57 au total… en 2016
Impressionnant : pour cette année 2016 seulement, l’effectif des exécutions saoudiennes est monté à 57. « L’incident » a eu lieu en début février et a conduit à la décapitation d’un meurtrier au sud du pays. Le Ministère de l’Intérieur d’indiquer que M’Saëd al-Chahrani a été mis à mort, car il avait tué Hamad al-Chahrani, appartenant à sa tribu, au cours d’une mésentente.
Le record en 2016 : 47 exécutions en une journée
Il s’agissait de personnes accusées de terrorisme (en citant un chef chiite, Nimr Baqer al-Nimr). Leur exécution a eu lieu, le 2 janvier. Et la cerise sur le gâteau : Riyad et Téhéran sont rentrées en conflit à la suite de cet événement.