Le royaume d’Arabie Saoudite étant une monarchie absolue, les héritiers au trône sont désignés. Et en plus des rois qui peuvent épouser plusieurs femmes, les héritiers ne manquent pas, ce qui rend la désignation du prochain souverain complexe. Mais le nouveau roi saoudien, Salman, depuis son accession au trône, le 23 janvier 2015, a adopté une suite de mesures avantageant sa famille et son clan.
Diverses nominations favorisant le clan du roi
D’abord, Mohamed bin Nayef a été désigné par le roi comme prince héritier et chef du pôle sécuritaire du royaume d’Arabie Saoudite. Ensuite, le fils du Roi, Mohamed bin Salman a été promu au rang de vice-prince héritier, également Ministre de la Défense et responsable du pôle économique. Ces nominations stratégiques ont clairement avantagé le clan du Roi, au détriment des autres qui ont été abaissées. Citons, par exemple, les fils d’Abdallah Meshaal, dont le gouverneur de la Mecque, et ceux de Turki, dont le gouverneur de Riyad.
La rupture des équilibres entre les clans
Ces nominations ont, non seulement favorisé le clan et la famille du roi, mais également dissous l’équilibre entre les différentes branches de la famille royale. Le pouvoir est désormais concentré entre les mains du roi Salman et de sa famille proche. Le passage du pouvoir à la troisième génération du fondateur est plus que proche et reste maintenu. Ces nominations ont également rajeuni les responsables saoudiens.
La minorité chiite exclue
Représentant 15 % de la population, la minorité chiite a été laissée pour compte dans ces remaniements gouvernementaux. Pourtant installés dans la province orientale de l’Arabie Saoudite où se trouvent 80 % des ressources pétrolières du pays, il est étranger que les chiites soient victimes de cet isolement flagrant sur la scène politique. Une vague de révolte est alors à craindre.