Cela fait 35 ans que les deux pays, chacun ayant une forte influence au Moyen-Orient, sont en conflit. Etant à ses débuts, un conflit de type religieux, celui-ci touche aujourd’hui d’autres dimensions, à savoir économique. Et ce n’est pas le pire, car en début d’année 2016, le royaume du roi Salman a déclaré qu’il allait couper les relations diplomatiques avec son voisin : tout ceci à cause de l’assaut de l’ambassade saoudienne de Téhéran motivé par l’exécution du chef religieux chiite, Nimr Baqer Al-Nimr.
L’origine religieuse des conflits
Remontons à la fin des années 1970, plus précisément en 1979, année durant laquelle s’est déroulée la révolution iranienne. La nation avait réussi à faire manger la poussière au géant américain qui a voulu immiscer ses idéaux dans le régime politique iranien. C’est ainsi que le nouveau dirigeant du pays, l’ayatollah Khomeyni, a confirmé sa volonté de répandre l’Islam chiite auprès de toutes les communautés musulmanes. Projet ambitieux, si l’on considère que l’Islam sunnite, dont le précurseur est l’Arabie Saoudite, est la forme la plus répandue de la religion dans le Moyen-Orient. Voilà le premier point de conflit entre les Deux Grands de l’Islam.
Les retombées économiques et politiques
Il est également pressenti que l’Iran a le potentiel de détrôner l’Arabie Saoudite en tant que fournisseur d’énergie renouvelable. En effet, l’espace séparant le Qatar et l’Iran renfermeraient, selon les dires d’experts, un énorme champ de gaz, ce qui pourrait lancer l’économie du pays aux sommets. Aussi, le royaume saoudien est en plein dans une récession économique à cause de sa volonté de remanier ses domaines d’activités stratégiques. Il souhaite délaisser légèrement le pétrole pour se consacrer à des investissements technologiques afin de rattraper son retard dans cet univers. Mais est-ce vraiment le bon moment pour se passer de sa carte maîtresse ? Ceci ne l’entravera-t-elle pas davantage ?